J’ai eu envie de sculpter la perdrix grise. Je l’avais bien observee du cote de Dourdan, dans l’ouest de la region parisienne. Les croquis de l’epoque etant un peu justes, je voulais revoir cet oiseau. Mais c’etait il y a plus de quinze ans. Et ce sympathique gallinace s’est bien rarefie ces derniers temps.
Dans l’incertitude absolue, je m’y suis rendu tout de meme le vendredri dernier. Le soleil etait de retour, je suis passe par un terrain vague inonde ou une dizaine de bruants de roseau cherchaient a manger. J’ai admire de loin une buse variable planant sur un champ, ce champ justement ou j’avais vu les perdrix.
J’ai balaye aux jumelles, et me rendis rapidement compte que les perdirix n’etaient plus la.
Par contre, un ou deux corbeaux freux, six corneilles noires et surtout des dizaines de passereaux genre turdides: tete grise, dos marron, poitrine ocre, flanc clair tachete de noir. Des grives litornes.
J’en ai comptees au moins quatre-vingt-dix individus.
Ce joli oiseau n’est pas une rarete mais se trouve habituellement en nombre restreint dans la region parisienne. Cette annee, le froid les a pousse dans l’ouest, plus clement.
Les grives chechaient des vers, en picorant dans la terre. Leur bec etait plein de boue d’ailleurs. Je me suis bien amuse a les observer et dessiner, jusqu’a ce que le soleil decline vers l’horizon. Une giboulee arriva et le froid commencait a envahir mes bras et jambes.