En septembre 2014, mon collègue et ami Alban Larousse me proposa d’aller dessiner du côté de la Loire. Alban est un naturaliste de terrain, également un peintre talentueux. Il connaît bien la forêt d’Orléans et le rivage du grand fleuve. Je me suis laissé tenté, surtout que d’après lui, les champignons sont abondants cette année-là.
Nous avons fait deux jours entiers d’observation. Le premier jour, nous avons essayé de voir les rapaces en forêt. Les aigles bottés étaient au rendez-vous, même à mon humble avis, ils étaient loin pour dessiner. C’était tout de même un superbe rapace, un vrai aigle miniature.
En fin d’après-midi, ce fut la Loire: les limicoles, rapaces, passereaux et humain. Par exemple, ce pêcheur accompagné de son fidèle ami, un Labrador noir charbon. Avec le soleil déclinant, il était temps pour eux aussi de rentrer.
Le lendemain, après avoir entendu bramer les cerfs la nuit, nous sommes restés en forêt pour chercher nos champignons. Dans les coins que connaît Alban, là où d’habitude il en ramasse plusieurs kilos, on a vu quelques girolles, un peu de pieds de mouton et un bolet… Un peu maigre comme récolte! L’observation des insectes et passereaux forestiers nous ont consolé quelque peu.
Avant de rentrer à la capitale, nous sommes restés l’après-midi aux bords de la Loire. La migration battait son plein: des vanneaux par centaines, et autres limicoles comme les chevaliers étaient bien visibles, comme l’aboyeur (croquis ci-dessus).
Une autre spécialité de la région est un rapace de grande taille, le balbuzard. Non seulement il est superbe graphiquement (très contrasté, brun foncé et blanc), c’est un pêcheur puissant et élégant: il plane longuement au-dessus des eaux et exécute des plongées spectaculaires.
En fin d’après-midi et dans la soirée, nous avons observé des adultes, ainsi que des jeunes qui ont du prendre leur envol depuis peu. Dans quelques jours et semaines, les beaux rapaces vont nous laisser: ils prendront la grande route automnale, vers l’Afrique.