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Ménigoute, puis la fin d’année, et…

blog150217Ménig

Dans la foulée de rattrapage de mes posts 2014, j’ai oublié un événement important: le festival de Ménigoute.

Il s’agit d’une grande manifestation sur la Nature, cinématographique, artistique et associative. J’avais eu le plaisir de revenir pour exposer donc en 2014, fin octobre – début novembre.
J’ai retrouvé mes vieux amis, Jean Chevallier, Denis Clavreul, Catherine Chaillou, Anne-Lise Koeller, Denis Chavigny… Ce dernier était mon voisin de stand, ce qui nous a donné de bons moments de rigolade, lui étant également amateur de (mauvais) calembours.

Je dormais au camping municipal, situé à quelques kilomètres du village où se déroulait le festival. Il y avait un sentier fort agréable, qui longeait un étang. C’est là que j’ai pu faire ce rapide croquis ci-dessus, avec le héron cendré sur une branche.

Pendant le festival, j’ai fait connaissance avec Jean-Louis Verdier, un illustrateur scientifique. Il m’a invité à visiter son atelier, et m’a montré une étonnante série de peinture sur les coléoptères, en particulier les capricornes.

Ainsi, le festival fut riche en rencontres, et avec un certain succès commercial, je suis rentré comblé sur Paris.

Puis, comme j’ai relaté précédemment, ce fut le séjour au Japon, et le retour en France… La fin d’année tranquille, les premiers jours de 2015 également. Jusqu’au 7 janvier.

Ce jour-là, je coloriait mes dessins à l’aquarelle en écoutant la radio. Peu après onze heures, j’entendis un flash spécial: il y aurait eu une fusillade aux locaux de « Charlie Hébdo ».
Bien que je ne lisais plus ce journal satirique depuis quelques années, je connaissais leur contenu acide, irrévérencieux. Je compris qu’il s’était passé quelque chose de grave.

Au fil des heures, j’ai appris comme tous, que deux terroristes endoctrinés par l’islamisme extrémiste, ont surgit dans le bureau de rédaction et ont tiré avec leur kalachnikow. Ils ont ainsi lâchement assassiné des hommes et femmes, blessé grièvement d’autres.

Je ne pouvais pas rester chez moi. Je suis sorti, ai acheté un bouquet et me suis dirigé vers les locaux du journal. Je voulais simplement déposer les fleurs mais la rue était bouclée. Il y avait là des policiers, CRS, et surtout énormément d’équipes de télévision. Ce n’était guère une atmosphère pour se recueillir.
Je me suis éloigné, et ai trouvé un endroit pour le dépôt: n’ayant pas accès comme moi, les gens avaient laissé là leurs fleurs, bougies et stylos. Les femmes, hommes, enfants, vieillards… des anonymes comme moi étaient là, en silence.

Ce soir-là, il m’était impossible de dessiner quoique ce soit.
Ni le jour suivant.
C’est enfin le troisième jour, même si j’étais encore troublé par cet assassinat et un autre attentat (tuerie des Juifs dans un magasin, à la Porte de Vincennes), que je suis arrivé à faire quelque chose.
Alors que je dessinais, le hasard a voulu que vient se poser un petit coléoptère sur mon carnet, un staphylinus…

blog150218 Charlie

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