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Grosses bêtes

Dans l’ouest de la région parisienne, je connais une forêt riche en faune et flore, relativement peu fréquentée. Certains secteurs sont de plantation récente, d’autres en futaie ancienne. Il y a un peu de relief, on y trouve sur les parties basses, des mares plus ou moins grandes.

C’est le domaine des cervidés, y compris le magnifique cerf élaphe.
Je marchais ce jour-là, pour les surprendre. Dans une parcelle de résineux, j’ai pu observer deux cerfs, en bois de velours. Ils se sont arrêtés, flairant probablement ma présence, et me fixaient du regard. Le temps de faire un rapide croquis, ils se sont éloignés, pour disparaître derrière les buissons.

Je continuai à marcher sur le sentier. Arrivé au pied d’une butte, j’entendis des bruits de feuilles: des animaux en mouvement. Je m’arrêtais pour rester immobile et scrutais d’où cela venait: des bêtes massives, sombres… des sangliers.
Ils se sont figés également, le premier de la harde m’ayant repéré. A moins de trente mètres, les oreilles grand ouvertes et le groin vers ma direction, il évaluait le danger. Il avait une tache claire sur son nez: aux jumelles, j’ai vu que c’était une feuille morte. Ils fouillaient le sol il y a peu.

Au bout de quelques minutes, il se retourna et partit en trot, sans panique. Les autres l’ont suivi, alignés sagement comme des écoliers.

blog0331sanglier

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