Ayant manqué le Grand mars changeant et le Moyen nacré, je suis retourné dans les forêts du sud parisien.
Revenu sur place où le Moyen nacré venait s’abreuver, je ne retrouvais plus la flaque. La grande chaleur en ce début d’été l’avait fait disparaître!… J’ai marché sur les sentiers, pour essayer tout de même de revoir mon papillon vedette… mais en vain.
Je suis passé par un village sur mon parcours, et j’y trouvais la rose trémière, une plante horticole remarquable avec ses hautes tiges et grandes fleurs.
Je savais que ces dernières attiraient pas mal d’insectes. Sous un soleil de plomb, je commençais à observer avec ma loupe: de petits coléoptères, des chrysomelides, butinaient le nectar, tandis que les apions longirostres suçaient la sève. Ce sont des charançons minuscules, inféodés à la rose trémière. Sur une « grande » femelle, je comptais au moins deux mâles, qui essaient d’obtenir la faveur de la belle.
C’est en milieu de l’après-midi qu’enfin, j’ai aperçu les ailes oranges de « mon » papillon, le Moyen nacré. Il s’est posé maladroitement sur un prunier d’une maison du village. Il avait du mal à voler, et pour cause: c’était un couple.
Cette fois, la chance était avec moi: l’accouplement obligeait les papillons à se poser longuement. Je sortis ma longue-vue et ai pu ainsi les dessiner, admirant les délicates taches blanches de leurs ailes, les « nacres » dont ils tirent leur nom.
Pas mécontent, je me suis dirigé vers un autre secteur de la forêt, où vivait le Grand mars changeant. Là, malgré plusieurs rencontres, j’ai eu moins de chance: les beaux mâles avaient la bougeotte, et ils ne m’ont pas laissé le temps de les croquer. Mais son cousin, le Petit mars changeant, se nourrissait sur un crottin (vignette de la couverture). Une autre belle occasion pour l’observation à la longue-vue!
Sur le chemin de retour, j’ai jeté un coup d’oeil sur un étang. Parfois le faucon hobereau vient y chasser. J’y ai également observé la couleuvre à collier, le lézard des souches…
Mais là, c’est un tout autre reptile que j’ai trouvé. Une tortue sur un tronc, en train de prendre son bain: j’ai immédiatement pensé à celle de Floride, mais aux jumelles, elle présentait un pattern fort différent. Des lignes jaunes concentriques sur sa tête et ses pattes. Une tortue géographique!
L’espèce est allochtone, venant également de l’Amérique du nord. Un animal qui se trouve dans un pays si loin de « chez lui », par la faute de l’homme.
Poésie et délicatesse, amour et respect, beaux dessins, textes instructifs: je reviendrai!!! Merci, merci, merci!
Oh merci à vous, Marianne!!