L’étang de Shinobazu se trouve dans l’est de Tokyo. Partiellement, l’étang fait parti du célèbre zoo d’Ueno, situé juste à côté.
Pour les Parisiens, je leur dirai que c’est un peu l’équivalent du lac de Daumesnil du bois de Vincennes.
La grande différence, c’est que si le lac de Daumesnil n’accueillent que quelques milouins (canards sauvages) et autres foulques ou colverts en hiver, l’étang tokyoïte peut se vanter d’abriter une quantité impressionnante d’oiseaux : mouettes rieuses, grands cormorans, foulques, grèbes castagneux et plusieurs espèces de canards : colverts, pilets, souchets, sarcelles d’hiver, siffleur, morillons et j’en oublie.
Certaines années, on a observé des raretés comme la sarcelle élégante.
Je m’y suis rendu deux fois, histoire de dessiner les oiseaux, l’étang, les gens, les buildings. Mais j’étais surpris par le faible effectif des canards de cet hiver. Trois cents, peut-être un peu plus, en imaginant ceux cachés dans les roseaux.
J’ai posé la question à une copine, Yasuko GINJO, une naturaliste que je connais depuis plusieurs années.
Elle m’a répondu qu’en effet, on a observé un peu partout au Japon la baisse de la population hivernant de canards.
Peut-être il y a eu un problème de reproduction sur le continent (la plupart de ces oiseaux proviennent de la Sibérie de de la Chine du nord) : une épidémie ou quelque chose de ce genre.
En tout cas, les Tokyoïtes ordinaires ne se souciaient guère de cette chute et donnaient des miettes du pain aux oiseaux.