C’est en prolongent vers le nord-ouest, a partir de la Defense, qu’on atteint le parc Andre Malraux. En marche, cela ne prend meme pas une demi-heure. Un parc assez vaste, dans lequel on trouve un bel etang, avec des rives et ilots couverts de roseaux et typhas. Les chants de rousserolle effarvate raisonnaient, les martinets venaient boire en rasant la surface de l’etang.
En faisant le tour du plan d’eau, j’ai apercu un groupe d’oiseaux, grands, beiges avec des accents noirs et blancs. Peu farouches, ils m’ont laisse approche a quelques metres: j’ai vu que c’etaient des bernaches du Canada.
Ce sont evidemment pas des individus sauvages mais relaches par l’homme, histoire d’egayer les rives, distraire les visiteurs du parc.
Les sauvages, j’en ai vu en Californie et elles etaient bien distantes. Par contre, celles qui etaient la devant moi dans ce parc de la Petite Couronne, s’aprochaient vers moi sans complexe. Il y avait huit jeunes et deux adultes. Les jeunes me donnaient des petits coups de bec au genou, alors que je m’appretais a les dessiner, esperant que j’allais sortir des miettes de pain. Je faiasais semblant de les frapper avec mon carnet, histoire de leur montrer que l’humain peut etre vil. Mais cela ne les a fait que reculer quelques instants, elles revenaient aussitot a la charge.
Finalement, elles se sont tournees vers une petite famille, dont la gamine leur donnait des bouts de biscuit. J’etais tranquille pour crobarder.
Heureusement pour sauver l’honneur de l’image de la nature locale, une foulque se promenait avec ses deux juveniles.