Mi-août, j’avais eu l’opportunité d’aller à Brest. J’ai profité de l’occasion pour y séjourner, deux jours dans le célèbre port breton et deux sur la presqu’île de Crozon.
(ci-dessus, le phare de Portzic, le 20 août).
Le premier jour, ce fut une balade autour de Brest: j’ai emprunté le GR 34, n’ai pas poussé trop loin (juste quelques kilomètres, jusqu’à la Maison Blanche). Mais déja, j’ai pu observer les goélands (argenté, brun et marin) ainsi que les huîtriers-pie, ces échassiers très graphiques, que j’ai maintefois dessiné aux Sept-Iles il y a des années.
Le soir même, j’ai pris un petit bateau en direction de la presqu’île de Crozon.
La région est bien préservée, notamment la côte, avec de superbes anses et caps. Autre bonne surprise: alors que la saison touristique battait son plein, il y avait relativement peu de monde.
De plus, le sentier GR est fort bien tracé et balisé (ce qui n’est malheureusement plus le cas dans certains coins de France).
Sur un sentier, j’ai pu voir de loin une bête rousse qui marchait. Je me suis accroupi et mis contre un grand chêne, pour être le moins visible.
C’était un renard, un jeune tout fin, qui faisait ses courses: il fouinait les buissons et herbes, marquait par-ci par-la. Ainsi, j’ai eu de belles minutes d’observation. Comme j’étais sous vent, le renard continuait à avancer. Il s’aperçut de ma présence enfin à moins de dix mètres. Quelques secondes durant il essaya d’identifier la masse que je formais sur le bord de sentier. Dans le doute, il préfera entrer dans le bois.
Mais fort curieux, il m’approcha dans les buissons, et à trois metres de moi, il sortit sa tête: m’ayant enfin identifié, il disparut au galop pour de bon.
Je passai une sublime soirée dans l’anse de Dinan (la pleine lune: la vignette de la couverture). Le lendemain, j’ai marché autour du cap. Ayant bien profité du beau temps, j’ai passé la journée à dessiner les landes, falaises, oiseaux et fleurs.
En fin d’apres-midi, je me suis dirigé doucement vers le port du Fret. En attendant le bateau, j’ai trouvé ce chien dans une ruelle, qui fasait paisiblement sa sieste.
Le lendemain, je suis resté dans Brest même. Quasiment détruite pendant la Seconde Guerre, la ville fut reconstruite rapidement, dans un style austère… d’où sa réputation d’une cité peu esthétique. Mais le château fort, le cours d’Ajot, la pente qui nous conduit vers le port commercial sont autant d’élèments de charme pour ce port, dont le rôle militaire est déterminant pour la Marine nationale.
(Ci-dessus, le port commercial de Brest, le 22 août).