Retour sur les observations et croquis de l’an dernier: voici en premier, le butor, un héron aux couleurs de roseau. Bien que peu nombreux, ce n’est pas une rareté: on le trouve -en hiver du moins- dans la plupart des grands étangs et lacs de la région parisienne. Mais il joue au cache-cache avec les humains: de nature timide, il ne se montre que rarement à découvert.
Pour se donner une chance de l’apercevoir, un affût est une excellente solution. J’avais lu sur le site Faune Ile-de-France que dans le sud de Paris, il y a un observatoire où il est possible de le voir.
Je m’y suis rendu un jour de la semaine. C’était effectivement un bel observatoire au bord d’un grand marais. Lorsque j’y suis entré, il y avait là déjà six ou sept personnes, munies d’appareil photo et impressionnant objectif, qu’ils braquaient vers une direction précise. Je compris que le butor était là.
A peine j’ai eu le temps de sortir ma longue-vue, ils arrêtèrent tous leur séance shooting. Je compris aussi que le butor était parti…
Peu à peu l’observatoire s’est vidée, et je me suis retrouvé avec deux ornithos, dont l’un était un habitué des lieux. L’autre étant un néophyte, il nous a expliqué quels étaient les secteurs fréquentés par notre héron convoité. Et quelques minutes plus tard, l’ornitho expert est arrivé à le retrouver parmi les roseaux pour nous le montrer.
Le butor ne laissait voir que sa tête… Le vétéran décida de partir, et nous fûmes deux à patienter. Et c’était bien le mot, la patience: le butor n’a décidé de se montrer pour pêcher, qu’au bout de trois heures.
Mais cela valait la peine. Nous avons pu apprécier ses plumages magnifiques, ses mouvements de ninja aux pas feutrés. Inutile de préciser que j’ai rempli des pages et des pages de mon carnet.