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Observations parisiennes 2(été/automne 2014)

blog150211hespérie

En ce début juillet, j’étais en forêt de Fontainebleau. J’avais repéré un nid de faucon, et j’y allais régulièrement avec ma longue-vue. Ce jour-là, je me suis contenté d’esquisser un adulte couvant, aucun jeune n’étant visible.

Sur le chemin de retour, j’ai repéré un petit papillon, que j’avais déjà vu mainte fois mais jamais dessiné: le miroir. Son aspect semblait neutre et sobre. Mais lorsqu’il s’est posé sur le chemin au bord d’une flaque, il me laissa voir le magnifique dessin de ses ailes: sur un fond jaune vif, dansaient les gouttes blanches.
Le papillon suçait la vase de la flaque. Sensible aux vibrations, toute approche était bannie pour l’observer. Je sortis alors ma longue-vue, je me suis installé à dix mètres… C’était bien la première fois que je dessinais un insecte de cette façon!

blog150211 perruche
Le parc départemental de Sausset, au nord de Paris, est un de mes sites favoris: les bécassines y hivernent en nombre, la buse ou l’épervier sont fréquents, les lapins sont légions… Et c’est à dix minutes de la gare RER.
Au mois d’août, j’y vais surtout pour la flore et la petite faune. Ce jour-là, j’avais vu un groupe de perruche à collier. Espèce exotique, ce bel oiseau s’est maintenant bien installé en Île-de-France.
Il y avait là une dizaine de perruches. Perchées sur les arbres au milieu du marais, elles criaient bruyamment. J’ai repéré une qui était de couleur différente: alors que ses congénères sont d’un vert vif, elle était jaune or.
Ce genre de variation arrive fréquemment chez certaines espèces, par exemple la perruche ondulée. L’oiseau doré que j’ai repéré ce jour-là, ne semblait pas souffrir de sa différence, se comportant normalement au sein de son groupe.

blog150211torcol
Sur la liste internet de « Faune Île-de-France », il y a eu l’an dernier un scoop: un torcol a été observé dans un petit parc parisien. Si j’avais bien observé cet oiseau au Japon, je ne l’avais jamais vu en France. Le passereau est discret, passe souvent inaperçu car il aime le couvert végétal, se déplace souvent au sol et sa coloration se confond parfaitement avec le milieu.
Au bout de quelques jours, quand j’ai lu sur le site que l’oiseau était bien installé et semblait peu farouche, je me suis décidé d’y aller. Je n’aime pas harceler les oiseaux, en particulier ceux de passage, qui ont besoin de se ressourcer, sans être stressés par les humains.

Arrivé au parc, je n’ai eu aucune difficulté à localiser ce torcol. Il y a avait déjà trois photographes qui étaient dessus.
Le torcol se nourrissait au sol, en inspectant les feuilles mortes près d’une haie. Comme signalé par les observateurs, il était complètement indifférent à notre présence.
A la longue-vue, j’ai pu admirer son plumage beige, gris clair marron, très finement tacheté et strié. Heureusement pour nous, l’oiseau se trouvait dans un milieu artificiel: dans la nature je n’aurais même pas soupçonné sa présence!

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