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L’automne tardif au pays (décembre 2014)

blob150217Jpn baies

De fin novembre à mi-décembre 2014, j’étais de retour au Japon. J’ai participé à une exposition collective à Tokyo, et j’en ai profité pour rester, à observer et dessiner faune et flore.

Je suis retourné dans mes coins favoris dans la préfecture de Chiba. Là où j’ai l’habitude de voir des orchidées et insectes en belle saison, je trouvais des fruits, baies et oiseaux d’hiver. Car si c’était le début de l’hiver en région parisienne, ici au pays, c’était l’automne qui se terminait: sur les sentiers, des dizaines d’espèces de plantes portaient leurs baies.

blog150217Jpn kakis

Le kaki est un arbre familier dans la campagne japonaise. Je me souviens que dans notre ancienne maison, il y en avait un vieux, qui donnait de fruits chaque année. De couleur orange vif, j’adorais en goûter.
Je les retrouvais, ces kakis, à la campagne de Chiba: les fermiers avaient laissé quelques fruits sur les branches. C’était pour en faire profiter aux bulbul à oreillons bruns, merle pâle, moineau friquet… ainsi que ces grive à ailes rousses et zostérops du Japon. En attendant l’arrivée de l’hiver, les oiseaux se dépêchaient de se gaver la chair succulente des fruits.

blog150217Jpn araignée

Bien que la saison était avancée, j’apercevais sur les sentiers par ci par là de grande toile, avec au centre, une araignée vivement colorée. C’était une néphile, la Nephila clavata, très commune chez nous. La femelle bien visible, mesurait avec ses pattes plus de six centimètres.
Sa coloration était plus que vive: jaune doré avec des anneaux gris bleu, le ventre rouge cramoisi. Avec le froid qui commençait à s’installer, mon modèle arachnide ne bougeait pas trop, pour le grand bonheur du dessinateur.

blog150217Jpn buse

Là où j’ai mainte fois observé le busautour au printemps -maintenant parti pour le sud-, je retrouvais d’autres rapaces: l’autour des palombes, et cette buse d’Orient.
Contrairement à la buse variable européenne, qui peut être presque blanche, brune ou noire, celle de chez nous porte une robe constante, beige dans l’ensemble, avec une grosse tache au ventre.
Mais ses habitudes sont similaires: elle était perchée là, en haut d’un arbre en attendant que le soleil réchauffe l’air. Puis, elle s’est élevée dans le ciel. Elle planait longuement au-dessus des rizières et friches, à la recherche de sa proie favorite: les petits rongeurs.

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