J’ai continué ces derniers mois à retourner sur les sites que j’ai bien connus dans le passé, là où je me suis fait mes premières armes du croquis de terrain.
Ayant en vue des nouveaux sujets à explorer, je me fais une sorte de pèlerinage de ces lieux, histoire de tourner la page…
Pendant des années, j’ai fréquenté les rivières dans le sud de Paris. Des poissons, oiseaux et mammifères, autant de motifs qui se montrent peu farouches, à condition de rester discret sur la rive.
Les Louette et Chalouette sont deux rivières de l’Essonne, proches de la ville d’Etampes. Les classiques colverts, foulques et poules d’eau n’y manquent pas, ainsi qu’un petit grèbe, le castagneux. Cependant, je devrais préciser: « n’y manquaient pas »… car par rapport à mes observations des années 1990 -jusqu’à environ 2000-, les castagneux sont bien moins nombreux aujourd’hui. Cet année par exemple, je n’en ai vu qu’une ou deux fois.
Mais au cours de ces derniers mois, j’ai repéré un autre site sur la rivière Bièvre. J’ai pu ainsi dessiner les castagneux construisant leur nid, élevant les poussins… Le croquis ci-dessus montre un juvénile, devenu indépendant. Il sait bien plonger maintenant, et a acquis les techniques nécessaires pour attraper les poissons.
Voici un autre oiseau ichtyophage, au plumage éclatant: bleu azur et cobalt, orange vif, blanc immaculé. C’est le martin-pêcheur.
Même topo que le castagneux, il a déserté les secteurs que je connaissais bien des Louette et Chalouette. Et c’est sur le même site de la Bièvre (où j’ai dessiné le grèbe castagneux) que j’ai eu le plaisir de le retrouver.
Malgré le passage fréquent des humains -ce petit oiseau craint l’homme-, il avait ses postes d’affût pour sa pêche, invisibles depuis les sentiers: les branches basses, tiges de roseau, piquet… J’ai repéré ce dernier au bout de deux jours d’observation.
C’est en me plaçant très loin, et avec une longue-vue, que j’ai pu saisir sur le papier cet oiseau splendide.