Fin septembre: je me suis rendu dans un coin d’une forêt domaniale, à l’ouest de Paris. Je l’avais vu sur l’internet, comme quoi les cervidés y étaient en nombre. Le but de mon excursion était d’entendre, localiser et observer le brame du cerf élaphe.
Le cerf se manifeste à l’automne, pour affirmer sa présence auprès des biches (pour les féconder) et des autres mâles (pour les exclure de son territoire). Cela se traduit par des déplacements fréquents, des coups de corne donnés dans les arbres ou la terre, et surtout le brame: le cerf émet une sorte d’aboiement, un long cri qui résonne dans la forêt.
Je me suis donc rendu sur cette localité repéré sur la toile. J’avais beau marché, je ne trouvais pas vraiment leur présence (à part quelques jolies traces sur la boue)… Je décidai de continuer le sentier, et un ou deux kilomètres plus loin, j’entendis au loin le cri grave de brame: le cerf était bien là.
Je me suis dirigé vers le site d’où cela venait. Le cerf était déjà au fond de bois, invisible… mais il était bien présent et pas seul: deux ou trois autres de ses collègues aboyaient aussi.
Pour surprendre le cerf (et même les biches), les premières heures de la matinée sont les plus favorables. Après le lever du soleil, ils se cachent souvent dans les bosquets et bois. Ce jour là, il était déjà presque midi.
Je suis revenu le lendemain matin. Dans un grand près, je voyais les biches et faons. Et un court instant, le cerf, qui poussait ses cris. Tout ce monde est entré dans les fourrés assez rapidement. J’ai eu tout de même le temps de croquer les biches.
Pour bien observer le cerf, j’ai du revenir plusieurs fois de suite.
Au bout de six jours, j’ai pu enfin repérer un splendide douze-cors, à la lisière.
Il n’a malheureusement pas bramé mais il s’est laissé observer durant de longues minutes… Avec ses bois immenses, le corps puissant et élégant à la fois, il dégageait une présence impressionnante. Lorsque les premiers rayons ont commencé à éclairer la lisière, sa majesté le cerf fit quelques pas pour disparaître parmi les arbres.
magnifique ce douze corps ! avec la tendresse des biches quel plaisir de regarder ces dessins aquarellés d’observation Merci
Merci à toi Strange… ça valait la peine d’insister pour aller voir ces animaux splendides.
Joli fond de verdure pour ce cerf bien croqué!
Merci Muriel, j’ai eu de la chance avec ce magnifique individu! Le cerf reste un animal relativement farouche.