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Le champignon roi

Si l’automne est favorable à l’observation du cerf, animal majestueux par excellence, je convoitais également un autre roi de la saison: le cèpe, le meilleur des champignons, du moins dans la partie nord de la France (le superbe oronge -ou l’amanite des Césars- lui dispute la place dans le sud).

Bien en chair, pouvant atteindre une belle taille, au parfum délicat et savoureux au goût: c’est dire si le cèpe est recherché par les amateurs. A chaque fois que je rencontre un cueilleur(se) de champignon, j’engage une conversation, histoire de jeter un coup d’oeil dans son panier: la plupart m’avoue n’être intéressé que par le cèpe, délaissant les vulgaires coulemelles, pieds-bleus et autres bolets.
Une autre preuve de son succès: le prix par kilo au marché atteint des sommets.

Je cherchais le cèpe, non seulement pour la cueillette, mais aussi pour le dessiner. Il a une belle forme, une sorte d’archétype de champignon, ses couleurs sont subtiles: le chapeau est d’un marron nuancé, le pied est blanc teinté d’un beige délicat.

Pour des raisons évoquées ci-dessus, le cèpe est reste rare dans la région parisienne. Les personnes qui sont à sa recherche sont si nombreuses!

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Afin de bien observer le cerf, j’ai fais des recherches sur le terrain cet automne. De septembre à octobre, j’ai marché sur des kilomètres dans les différents secteurs de forêt.
Ce qui m’a permis de rencontrer ce champignon roi: au détour d’un sentier, il se dressait fièrement parmi les fougères; sur le labour des sangliers, je trouvais un bolet à pied rouge et étonnamment deux jeunes cèpes; et un autre relativement jeune, caché à moitié sous les feuilles de chêne et bouleau…

Mes longues marches m’ont permis de revoir d’autres champignons, comestibles ou non: coulemelle, russules et clitocybes (nombreuses espèces), amanites, armillaire (particulièrement abondante cette année) etc… et cette curiosité: une sorte de minuscule assiette, d’un orange si vif, que je le remarquais de loin, en dépit de sa taille: diamètre de trois centimètres à peine! C’était bien la pézize orangée, une espèce que je souhaitais également dessiner.

Contrairement au cèpe, c’était uniquement ses forme et couleur qui m’attiraient, même si elle est comestible. Dans la littérature, il est conseillé de la déguster en versant du vodka dedans… mais je n’avais même pas ce précieux liquide dans mon sac à dos!

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4 thoughts on “Le champignon roi

  1. Merci Strange pour tes mots: il est vrai que le cèpe possède un parfum si délicat…

  2. Merci Eric! J’ai pas mal accumulé des dessins de champignons cet automne.

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